Pour accéder au Pardon, il faut impérativement purifier et libérer ses émotions.
Ressentir des émotions, ce n'est pas faible, ni immature !
Exprimer ses émotions sans faire de mal à soi même ou à autrui, et les accepter. Ce n'est pas de la complaisance envers soi-même ou une plainte !
Si vous aviez suivi mon article sur le Pardon. Vous allez comprendre l'importance de purifier et libérer ses émotions.
Première étape: Reconnaître sa présence !
Le danger majeur c'est de se couper de ce que l'on ressent, de se séparer et créer une division entre "ce que je ressens" et ce que "je devrais ressentir" ou encore "ce que je crois être" et "ce que je suis en réalité".
Quand une émotion est là: colère, haine... Vous ne pouvez la refuser c'est impossible de dire "je refuse cette haine que je ressens..." Acceptez là et la reconnaître SANS AGIR selon cette émotion ou l'exprimer sans tenir compte du lieu, des circonstances...
Quand un moment vous êtes en colère, il faut l'accepter et la reconnaître en vous disant dans votre tête: "je suis en colère, je le reconnais et je l'accepte. Maintenant je me calme."
Je vous conseille fortement de suivre les recommandations du Prophète
salla allahou alayhi wa sallam pour éviter d'exploser. N'oublions les conséquences de la colère, de la haine sont plus graves que ses causes.
Deuxième étape: Accueillir et accepter l'émotion sans la justifier.
Après la reconnaissance de l'émotion, c'est de l'accueillir. C'est à dire que si vous ressentez de la colère ou de la haine. Il faut vous dire "Si je découvre que j'ai de la colère ou de la haine dans le cœur, alors très bien, j'ai de la haine et de la colère !" Vous ne devez ni justifier mais l'accueillir et l'accepter.
Troisième étape: Il faut l'écouter.
Une fois que l'émotion est reconnue, acceptée, l'émotion doit être écoutée. Il faut lui donner la parole, elle doit raconter son histoire. Plus elle s'exprime, moins elle sera forte. La non-expression la renforce.
Quatrième étape: Donner à l'émotion la possibilité de s'exprimer totalement.
Cette fois ci, on accompagne l'émotion et on devient l'émotion. On recherche sa demande: « Que veut-elle ? Puis-je la satisfaire et comment ? ». Car toute émotion est en fait une demande.
Si vous avez une émotion, laissez là exprimer le plus possible. Soyez avec cette émotion ou soyez l'émotion et elle s'épuisera !
Laissez là agir, produire ses effets, vivez là, exprimez là. Au bout d'un moment, si vous ne contrôlez pas, si vous n'intervenez pas. Alors elle s'arrêtera elle-même.
Sans agir, sans s'exprimer, on ne peut trouver la vérité ! L'émotion doit jouer un rôle sinon elle jouera un rôle de manière anormale.
L'esclavage de l'émotion est le seul esclave. L'émotion est VAINCU quand vous lui donnez une expression complète c'est ce que l'on appelle la délivrance !
Cinquième étape: Discriminer, réfléchir et répondre à l'émotion.
Une fois que vous avez été délivrer de ces émotions. Il faut maintenant se demander: Quel en est sa nature ? Pourquoi cette émotion ? Pourquoi est ce que je ressens les choses ainsi ?
Les faits étant établis, il est possible de prendre une distance, de les placer dans leur contexte, de s'interroger sur les raisons et d'essayer de satisfaire la demande de l'émotion, il faut répondre à ses questions. La discrimination rend possible une action délibérée et consciente et permet ainsi de dissoudre l'émotion.
J'en donne un exemple, une personne se met en colère à chaque critique. Une fois qu'il a
reconnue, acceptée, écouter, exprimer l'émotion totalement et être délivrer de cette émotion. Il doit maintenant répondre à la demande l'émotion: Pourquoi je me mets en colère lors d'une critique ? Il doit répondre à une succession de question et trouver la bonne réponse. Il faut donc bien réfléchir.
Le problème des Hommes c'est que l'on a des difficultés à savoir les causes très probablement à cause de notre état spiritualité ! On n'a tendance à dire que c'est tel ou tel personne qui m'a causé ceci... Alors qu'en vérité, on devrait plutôt remettre en question notre état spiritualité.
Les mérites de maitriser sa colère en islam:
Le prophète صلى الله عليه و سلم a dit :
" Si un homme en colère dit : « Je demande protection à Allâh. », sa colère s’apaise. "(Source: “sahîh al-djâmi’ as-saghîr.”, n°695).
Le Messager d’Allâh صلى الله عليه و سلم a dit :
« Quand l’un de vous se trouve en colère, qu’il se taise. » (Rapporté par l’imâm Ahmad dans : « al-musnad. », 1/339 et cité dans : « sahîh al-djâmi’. », n°639 et 4027).
Voici une anecdote qui fut arrivé à Abû Dharr : Un jour où il abreuvait ses bêtes dans un bassin à lui, des hommes arrivèrent auprès de lui. Abû Dharr leur dit : « Lequel d’entre vous viendrait m’aider quitte à en recevoir la récompense de la part d’Allâh ?»
Un homme dit :
« Moi. »
Puis il se présenta et finit par casser l’abreuvoir et le détruire. Autrement dit Abû Dharr voulait qu’on l’aidât à abreuver les chameaux, mais son visiteur lui s’y mal prit puisque qu’il provoqua la destruction du bassin. Au moment des faits Abû Dharr était debout. Et puis il s’assit puis se coucha.
On lui dit alors :
- « Abû Dharr pourquoi tu t’es assis d’abord, ensuite tu t’es couché ? »
- « C’est parce que le Messager d'Allah صلى الله عليه و سلم dit : « Si l’un de vous se trouve en colère, qu’il s’assoie s’il était debout pour chasser la colère. Si celle–ci ne le quitte pas, qu’il se couche. » (Mentionné dans le : « musnad. » d’Ahmad, 5/152. Voir : « sahîh al-djâmi’. » n° 694).
Selon une autre version du hadîth, Abû Dharr abreuvait (des chameaux) dans un bassin lorsqu’un homme le mit en colère. Il s’assit… (Voir : « faydhal qadir » d’Al–Manawî, 1/408).
D’après Abû Hurayrah , un homme dit a prophète صلى الله عليه و سلم :
- « Donne-moi un conseil :
- « Ne te mets pas en colère. » Lui dit le prophète صلى الله عليه و سلم .
L’homme répéta plusieurs fois la demande et le prophète صلى الله عليه و سلم répéta de le même manière sa réponse. » (Rapporté par Al-Bukhârî, « fath al-bârî. », 10/465). Selon une autre version, l’homme dit : « J’ai réfléchi sur les propos du Prophète et me suis rendu compte que la colère est la source du mal. » (Source : Le « musnad. » d’Ahmad, 5/373).
Egalement il صلى الله عليه و سلم dit : « Ne te mets pas en colère, tu iras au paradis. » (C’est un hadîth authentique. Voir : « sahîh al-djâmi’. », n° 7374. Ibn Hadjar l’a attribué à at-tabarânî, voir : « al-fath. », 4/465).
Aussi le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit : « Celui qui maîtrise la colère tout en ayant la possibilité de lui laisser libre cours aura son cœur rempli de lumière au jour de la Résurrection. » (Rapporté par at-tabarânî,12/453 et cité dans : « sahîh al-djâmi’. », n° 176).
Et encore le Prophèteصلى الله عليه و سلم a dit : « Quiconque étouffe sa colère alors qu’il est en mesure de lui laisser libre cour, Allâh, le Puissant, Le Majestueux, l’interpellera au jour de la Résurrection devant toutes les créatures et l’invitera à choisir celle des Houris* qui lui plaira. » (Rapporté par Abu Dâwûd, 4777 et jugé bon dans : « sahîh al-djâmi’. », n° 6518). *Femme du Paradis.
Le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit : « Le fort qui l’est réellement est celui qui est capable de faire face à et dominer un coup de colère, qui rend ses yeux rouges et le fait trembler. »(Rapporté par l’imâm Ahmad, 5/367 et jugé bon dans : « sahîh al-djâmi’. », n° 3859).
D’après Anas , le Prophète صلى الله عليه و سلم passa prés de gens qui s’adonnaient à la lutte (ludique). Il dit :
- « Qui est celui-là ? »
- « Un tel, un champion invincible. » Lui dit-on.
- « Ne vais-je pas vous dire qui est plus fort que lui ? Un homme à qui l’on a infligé une injustice mais qui maîtrise sa colère et domine son démon et celui de son adversaire. »
(Rapporté par Al-Bazzâr. Ibn Hadjar qualifie sa chaîne de transmission de 'belle'. Voir : « al–fath. », 10/519)
Anas dit : « Une fois je marchais avec le Messager d’Allahصلى الله عليه و سلم qui était vêtu d’un manteau fait à Nadjran et doté d’une bordure grossière. Un bédouin le saisit et tira son manteau si brutalement que le manteau a laissé des marques sur les épaules du Prophète صلى الله عليه و سلمque je pus constater. Puis le bédouin lui dit : « Emets un ordre pour qu’on me remette (ma part) des biens d’Allâh que tu gardes ! » Le Prophète صلى الله عليه و سلم se retourna vers lui, sourit puis donna l’ordre de lui remettre ce qu’il sollicitait. » (Rapporté dans les deux : « sahîh. » (celui d’Al-Bukhârî et de Muslim), voir : « fath al-bârî. », 10/375).
D’après Ibn Abbas un homme demanda et obtient une audience avec ‘Umar Ibn Al-khattâb . Reçu par ce dernier, le visiteur lui dit : « ‘Umar Ibn Al-khattâb, au nom d’Allâh, tu ne nous donnes pas beaucoup et n’administres pas bien la justice ! » ‘Umar se mit en colère et voulut le frapper. Harr Ibn Qays, un membre de l’entourage de ‘Umar, dit à celui-ci : « Ô commandeur des croyants, Allâh a dit à Son prophète صلى الله عليه و سلم :
{Accepte ce qu’on t’offre de raisonnable, commande ce qui est convenable et éloigne-toi des ignorants.} (Coran : 7/199)
or celui-là fait partie des ignorants. Au nom d’Allâh, ‘Umar se conforma immédiatement au contenu du verset qui lui fut récité. Car il était très attaché à l’application du livre d’Allâh, le Puissant, Le Majestueux. » (Rapporté par Al-Bukhârî, : « Fath. », 4/304).
Patienter face à la colère d'autrui:
Quand tu vois ton compagnon se mettre en colère et l'entends dire des choses déraisonnables, n'y attache aucune importance, ne lui en fais pas reproche !
Il est dans l'état d'un homme ivre, il est inconscient. Supporte plutôt son emportement avec patience, ne cherche pas d'aide contre lui ; Le démon l'a vaincu, la nature s'est déchaînée et la raison s'est retirée.
Et si tu lui fais des reproches ou que tu lui répondes sur le même ton, tu seras comme un homme en possession de sa raison qui fait front devant celui que le démon possède, ou comme un homme qui a toute sa conscience et qui en réprimande un autre tombé en défaillance. C'est toi qui commets la faute !
Considère-le plutôt avec pitié,
regarde comment le destin se joue de lui, assiste en spectateur au mouvement de la nature en lui et sache bien que, lorsqu'il retrouvera sa lucidité, il se repentira de ce qui est arrivé et saura reconnaître le mérite de ta patience.
Le moins que tu puisses faire pour l'exorciser est de l'abandonner à ce qu'il fait dans sa colère jusqu'à ce qu'il se reprenne.
C'est là une attitude que doit observer l'enfant devant la colère de son père, l'épouse devant celle de son mari. Lui laisser trouver soulagement dans ce qu'il dit, ne pas en faire cas, il se remettra, repentant et demandera qu'on l'excuse.
Mais si l'on se dresse contre ce qu'il dit et ce qu'il fait, l'hostilité deviendra réelle et quand il retrouvera ses esprits il réclamera compensation pour l'injure qui lui aura faite pendant son ivresse.
Ressentir des émotions, ce n'est pas faible, ni immature !
Exprimer ses émotions sans faire de mal à soi même ou à autrui, et les accepter. Ce n'est pas de la complaisance envers soi-même ou une plainte !
Si vous aviez suivi mon article sur le Pardon. Vous allez comprendre l'importance de purifier et libérer ses émotions.
Première étape: Reconnaître sa présence !
Le danger majeur c'est de se couper de ce que l'on ressent, de se séparer et créer une division entre "ce que je ressens" et ce que "je devrais ressentir" ou encore "ce que je crois être" et "ce que je suis en réalité".
Quand une émotion est là: colère, haine... Vous ne pouvez la refuser c'est impossible de dire "je refuse cette haine que je ressens..." Acceptez là et la reconnaître SANS AGIR selon cette émotion ou l'exprimer sans tenir compte du lieu, des circonstances...
Quand un moment vous êtes en colère, il faut l'accepter et la reconnaître en vous disant dans votre tête: "je suis en colère, je le reconnais et je l'accepte. Maintenant je me calme."
Je vous conseille fortement de suivre les recommandations du Prophète
salla allahou alayhi wa sallam pour éviter d'exploser. N'oublions les conséquences de la colère, de la haine sont plus graves que ses causes.
Deuxième étape: Accueillir et accepter l'émotion sans la justifier.
Après la reconnaissance de l'émotion, c'est de l'accueillir. C'est à dire que si vous ressentez de la colère ou de la haine. Il faut vous dire "Si je découvre que j'ai de la colère ou de la haine dans le cœur, alors très bien, j'ai de la haine et de la colère !" Vous ne devez ni justifier mais l'accueillir et l'accepter.
Troisième étape: Il faut l'écouter.
Une fois que l'émotion est reconnue, acceptée, l'émotion doit être écoutée. Il faut lui donner la parole, elle doit raconter son histoire. Plus elle s'exprime, moins elle sera forte. La non-expression la renforce.
Quatrième étape: Donner à l'émotion la possibilité de s'exprimer totalement.
Cette fois ci, on accompagne l'émotion et on devient l'émotion. On recherche sa demande: « Que veut-elle ? Puis-je la satisfaire et comment ? ». Car toute émotion est en fait une demande.
Si vous avez une émotion, laissez là exprimer le plus possible. Soyez avec cette émotion ou soyez l'émotion et elle s'épuisera !
Laissez là agir, produire ses effets, vivez là, exprimez là. Au bout d'un moment, si vous ne contrôlez pas, si vous n'intervenez pas. Alors elle s'arrêtera elle-même.
Sans agir, sans s'exprimer, on ne peut trouver la vérité ! L'émotion doit jouer un rôle sinon elle jouera un rôle de manière anormale.
L'esclavage de l'émotion est le seul esclave. L'émotion est VAINCU quand vous lui donnez une expression complète c'est ce que l'on appelle la délivrance !
Cinquième étape: Discriminer, réfléchir et répondre à l'émotion.
Une fois que vous avez été délivrer de ces émotions. Il faut maintenant se demander: Quel en est sa nature ? Pourquoi cette émotion ? Pourquoi est ce que je ressens les choses ainsi ?
Les faits étant établis, il est possible de prendre une distance, de les placer dans leur contexte, de s'interroger sur les raisons et d'essayer de satisfaire la demande de l'émotion, il faut répondre à ses questions. La discrimination rend possible une action délibérée et consciente et permet ainsi de dissoudre l'émotion.
J'en donne un exemple, une personne se met en colère à chaque critique. Une fois qu'il a
reconnue, acceptée, écouter, exprimer l'émotion totalement et être délivrer de cette émotion. Il doit maintenant répondre à la demande l'émotion: Pourquoi je me mets en colère lors d'une critique ? Il doit répondre à une succession de question et trouver la bonne réponse. Il faut donc bien réfléchir.
Le problème des Hommes c'est que l'on a des difficultés à savoir les causes très probablement à cause de notre état spiritualité ! On n'a tendance à dire que c'est tel ou tel personne qui m'a causé ceci... Alors qu'en vérité, on devrait plutôt remettre en question notre état spiritualité.
Les mérites de maitriser sa colère en islam:
Le prophète صلى الله عليه و سلم a dit :
" Si un homme en colère dit : « Je demande protection à Allâh. », sa colère s’apaise. "(Source: “sahîh al-djâmi’ as-saghîr.”, n°695).
Le Messager d’Allâh صلى الله عليه و سلم a dit :
« Quand l’un de vous se trouve en colère, qu’il se taise. » (Rapporté par l’imâm Ahmad dans : « al-musnad. », 1/339 et cité dans : « sahîh al-djâmi’. », n°639 et 4027).
Voici une anecdote qui fut arrivé à Abû Dharr : Un jour où il abreuvait ses bêtes dans un bassin à lui, des hommes arrivèrent auprès de lui. Abû Dharr leur dit : « Lequel d’entre vous viendrait m’aider quitte à en recevoir la récompense de la part d’Allâh ?»
Un homme dit :
« Moi. »
Puis il se présenta et finit par casser l’abreuvoir et le détruire. Autrement dit Abû Dharr voulait qu’on l’aidât à abreuver les chameaux, mais son visiteur lui s’y mal prit puisque qu’il provoqua la destruction du bassin. Au moment des faits Abû Dharr était debout. Et puis il s’assit puis se coucha.
On lui dit alors :
- « Abû Dharr pourquoi tu t’es assis d’abord, ensuite tu t’es couché ? »
- « C’est parce que le Messager d'Allah صلى الله عليه و سلم dit : « Si l’un de vous se trouve en colère, qu’il s’assoie s’il était debout pour chasser la colère. Si celle–ci ne le quitte pas, qu’il se couche. » (Mentionné dans le : « musnad. » d’Ahmad, 5/152. Voir : « sahîh al-djâmi’. » n° 694).
Selon une autre version du hadîth, Abû Dharr abreuvait (des chameaux) dans un bassin lorsqu’un homme le mit en colère. Il s’assit… (Voir : « faydhal qadir » d’Al–Manawî, 1/408).
D’après Abû Hurayrah , un homme dit a prophète صلى الله عليه و سلم :
- « Donne-moi un conseil :
- « Ne te mets pas en colère. » Lui dit le prophète صلى الله عليه و سلم .
L’homme répéta plusieurs fois la demande et le prophète صلى الله عليه و سلم répéta de le même manière sa réponse. » (Rapporté par Al-Bukhârî, « fath al-bârî. », 10/465). Selon une autre version, l’homme dit : « J’ai réfléchi sur les propos du Prophète et me suis rendu compte que la colère est la source du mal. » (Source : Le « musnad. » d’Ahmad, 5/373).
Egalement il صلى الله عليه و سلم dit : « Ne te mets pas en colère, tu iras au paradis. » (C’est un hadîth authentique. Voir : « sahîh al-djâmi’. », n° 7374. Ibn Hadjar l’a attribué à at-tabarânî, voir : « al-fath. », 4/465).
Aussi le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit : « Celui qui maîtrise la colère tout en ayant la possibilité de lui laisser libre cours aura son cœur rempli de lumière au jour de la Résurrection. » (Rapporté par at-tabarânî,12/453 et cité dans : « sahîh al-djâmi’. », n° 176).
Et encore le Prophèteصلى الله عليه و سلم a dit : « Quiconque étouffe sa colère alors qu’il est en mesure de lui laisser libre cour, Allâh, le Puissant, Le Majestueux, l’interpellera au jour de la Résurrection devant toutes les créatures et l’invitera à choisir celle des Houris* qui lui plaira. » (Rapporté par Abu Dâwûd, 4777 et jugé bon dans : « sahîh al-djâmi’. », n° 6518). *Femme du Paradis.
Le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit : « Le fort qui l’est réellement est celui qui est capable de faire face à et dominer un coup de colère, qui rend ses yeux rouges et le fait trembler. »(Rapporté par l’imâm Ahmad, 5/367 et jugé bon dans : « sahîh al-djâmi’. », n° 3859).
D’après Anas , le Prophète صلى الله عليه و سلم passa prés de gens qui s’adonnaient à la lutte (ludique). Il dit :
- « Qui est celui-là ? »
- « Un tel, un champion invincible. » Lui dit-on.
- « Ne vais-je pas vous dire qui est plus fort que lui ? Un homme à qui l’on a infligé une injustice mais qui maîtrise sa colère et domine son démon et celui de son adversaire. »
(Rapporté par Al-Bazzâr. Ibn Hadjar qualifie sa chaîne de transmission de 'belle'. Voir : « al–fath. », 10/519)
Anas dit : « Une fois je marchais avec le Messager d’Allahصلى الله عليه و سلم qui était vêtu d’un manteau fait à Nadjran et doté d’une bordure grossière. Un bédouin le saisit et tira son manteau si brutalement que le manteau a laissé des marques sur les épaules du Prophète صلى الله عليه و سلمque je pus constater. Puis le bédouin lui dit : « Emets un ordre pour qu’on me remette (ma part) des biens d’Allâh que tu gardes ! » Le Prophète صلى الله عليه و سلم se retourna vers lui, sourit puis donna l’ordre de lui remettre ce qu’il sollicitait. » (Rapporté dans les deux : « sahîh. » (celui d’Al-Bukhârî et de Muslim), voir : « fath al-bârî. », 10/375).
D’après Ibn Abbas un homme demanda et obtient une audience avec ‘Umar Ibn Al-khattâb . Reçu par ce dernier, le visiteur lui dit : « ‘Umar Ibn Al-khattâb, au nom d’Allâh, tu ne nous donnes pas beaucoup et n’administres pas bien la justice ! » ‘Umar se mit en colère et voulut le frapper. Harr Ibn Qays, un membre de l’entourage de ‘Umar, dit à celui-ci : « Ô commandeur des croyants, Allâh a dit à Son prophète صلى الله عليه و سلم :
{Accepte ce qu’on t’offre de raisonnable, commande ce qui est convenable et éloigne-toi des ignorants.} (Coran : 7/199)
or celui-là fait partie des ignorants. Au nom d’Allâh, ‘Umar se conforma immédiatement au contenu du verset qui lui fut récité. Car il était très attaché à l’application du livre d’Allâh, le Puissant, Le Majestueux. » (Rapporté par Al-Bukhârî, : « Fath. », 4/304).
Patienter face à la colère d'autrui:
Quand tu vois ton compagnon se mettre en colère et l'entends dire des choses déraisonnables, n'y attache aucune importance, ne lui en fais pas reproche !
Il est dans l'état d'un homme ivre, il est inconscient. Supporte plutôt son emportement avec patience, ne cherche pas d'aide contre lui ; Le démon l'a vaincu, la nature s'est déchaînée et la raison s'est retirée.
Et si tu lui fais des reproches ou que tu lui répondes sur le même ton, tu seras comme un homme en possession de sa raison qui fait front devant celui que le démon possède, ou comme un homme qui a toute sa conscience et qui en réprimande un autre tombé en défaillance. C'est toi qui commets la faute !
Considère-le plutôt avec pitié,
regarde comment le destin se joue de lui, assiste en spectateur au mouvement de la nature en lui et sache bien que, lorsqu'il retrouvera sa lucidité, il se repentira de ce qui est arrivé et saura reconnaître le mérite de ta patience.
Le moins que tu puisses faire pour l'exorciser est de l'abandonner à ce qu'il fait dans sa colère jusqu'à ce qu'il se reprenne.
C'est là une attitude que doit observer l'enfant devant la colère de son père, l'épouse devant celle de son mari. Lui laisser trouver soulagement dans ce qu'il dit, ne pas en faire cas, il se remettra, repentant et demandera qu'on l'excuse.
Mais si l'on se dresse contre ce qu'il dit et ce qu'il fait, l'hostilité deviendra réelle et quand il retrouvera ses esprits il réclamera compensation pour l'injure qui lui aura faite pendant son ivresse.